<br><br><div class="gmail_quote">2010/3/26 Guillaume Sueur <span dir="ltr">&lt;<a href="mailto:no-reply@neogeo-online.net">no-reply@neogeo-online.net</a>&gt;</span><br><blockquote class="gmail_quote" style="margin: 0pt 0pt 0pt 0.8ex; border-left: 1px solid rgb(204, 204, 204); padding-left: 1ex;">
<div class="im">

<br>
</div>L&#39;OSGEO défend le logiciel OpenSource, mais ses membres savent mesurer<br>
ce que veut dire &quot;qualité de la donnée géographique&quot;. Ceci n&#39;a rien à<br>
voir avec le fait qu&#39;elle soit libre ou pas. Toute donnée géographique à<br>
une qualité (précision par exemple: la digitalisation a été faite au<br>
500e ou au 500000e ?), une exhaustivité (ce qu&#39;elle entend couvrir et ce<br>
qu&#39;elle ne prétend pas couvrir), et tant d&#39;autres aspects. Sur ces<br>
divers point, l&#39;IGN est capable de fournir des éléments de réponse, et<br>
OpenStreetMap n&#39;en est pas capable. Les dernières interventions n&#39;ont<br>
rien voulu dire de plus, et en faire l&#39;objet d&#39;un débat entre opensource<br>
et propriétaire résulte d&#39;une erreur d&#39;appréciation d&#39;autant plus<br>
regrettable que venant de personnes ayant fait de la donnée géographique<br>
leur hobby, elle pousse à se demander s&#39;ils savent vraiment ce qu&#39;ils font.<br>
<br></blockquote></div><br>Le débat sur la qualité des données est un débat récurrent et plus que légitime dans le monde de Open Street Map. La plupart du temps, il n&#39;est pas possible de fournir les méta données que l&#39;industrie demande pour une carte de précision. C&#39;est un problème récurrent, et quelque chose auquel il est difficile d&#39;apporter une réponse du fait que beaucoup de données sont le résultat d&#39;un travail composite. Certaines géométries sont crées a partir d&#39;images satellites provenant de source comme Yahoo, ou du cadastre, ou encore d&#39;une trace GPS. Certaines sources dont nous disposons n&#39;ont pas les informations nécessaires pour remplir les méta données.<br>
Il existe toutefois la possibilité d&#39;inscrire ces méta données si le contributeur le désire via des tags OSM comme source. De ce point de vue la, OSM est même plus souple que la plupart des formats de fichiers existants car l&#39;on peut attribuer un tag source au niveau d&#39;un point (node), d&#39;un chemin (way) ou d&#39;une relation, donc a tout niveau d&#39;information. Comme je le mentionnais plus haut, tout cela est facultatif mais il est tout a fait possible de faire rentrer cette information.<br>
Maintenant, comment résoudre le problème de la qualité en tant que tel dans un projet collaboratif comme Open Street Map? Une des premières méthodes serait d&#39;avoir des gens qui sont rigoureux dans la saisie des données. Une autre hypothèse est la disponibilité de données opposables afin d&#39;obtenir un référentiel pour savoir si la carte est bonne ou pas. L&#39;IGN travaille d&#39;ailleurs sur une publication comparant les données OSM et celles que l&#39;IGN possède. Cela permettra de répondre a la question de la qualité au moins partiellement. Il existe des travaux similaires en Angleterre (publies par Muki Haklay) et en Allemagne. Je n&#39;ai pas les références sous la main mais j&#39;essaierais de trouver les publications si cela intéresse du monde.<br>
Une fois que l&#39;on considère les &quot;problèmes&quot; potentiels, il faut se replacer dans le contexte de OSM. Comme je l&#39;ai déjà mentionné, OSM n&#39;est pas un concurrent a l&#39;IGN mais plutôt aux aggregateurs de cartes comme TeleAtlas qui souffrent aussi de ces problèmes de qualité. La relative imprécision des cartes de mon tomtom ne m&#39;a jamais empêché d&#39;aller la ou je voulais en France a part bien sur par exemple un nouveau lotissement. OSM ne se veut pas un remplacement a l&#39;IGN et est conscient de ses faiblesses. Il me semble que la plupart des logiciels open source n&#39;ont aucune garantie sur la qualité du travail effectuée inscrit au niveau de la licence. Je pense qu&#39;il faut prendre OSM dans le même cadre. OSM peut être imprécis ou parfois très précis. Il n&#39;y a aucune garantie. Cela sera un problème pour des gens qui veulent être surs de comprendre ce que valent les données, mais pour l&#39;utilisation de nombreuses sociétés, cela sera plus que suffisamment pour de nombreuses raisons comme l&#39;imprécision du matériel grand public au niveau des puces GPS.<br>
Comme je l&#39;ai dit avant, c&#39;est donc quelque chose de très relatif au final. Tout le monde n&#39;utilisera pas OSM, mais c&#39;est une source de donnée libre qui offre de nombreux avantages pour certaines organisations et sociétés au final. C&#39;est le facteur &quot;c&#39;est assez bon pour le besoin que l&#39;on en a&quot;. C&#39;est extrêmement subjectif. De ce point vue la donc, OSM ne remplacera donc jamais l&#39;IGN.<br>
Il faut toutefois ne pas oublier que OSM est quand même un changement de paradigme sur la manière de concevoir la donnée géographique. Ce changement de paradigme offre de nombreux avantages mais a aussi des inconvénients. Je crois qu&#39;il est aussi encore trop tôt pour tirer des conclusions sur OSM. C&#39;est comme si on avait compare les encyclopédies et Wikipedia a la création de celui ci. Je ne suis pas une fan de Wikipedia, mais c&#39;est généralement un bon point de départ pour une recherche plus poussée sur un sujet. Toutefois, on n&#39;aura pas de sitôt sur Wikipedia, une approche scientifique de l&#39;article tel qu&#39;on le conçoit dans le monde scientifique, car c&#39;est aussi un produit composite.<br>
Je ne cherche pas a comparer OSM a Wikipedia; je ne cherche pas a faire de parallèle entre libre et propriétaire (même si l&#39;on retrouve un peu cet aspect). C&#39;est une offre façon de penser aussi. Je ne ferais donc pas plus d&#39;évangélisme.<br>
<br>Emilie Laffray<br><br>