Bonjour,<br><br>suite a cette intervention j'en profite pour sortir de l'ombre et me présenter.<br>Je m'appelle Emilie Laffray, ingénieur en informatique travaillant pour une société qui produit des puces GPS, u-blox. Je m'intéresse a osgeo du fait de ma participation au projet collaboratif OpenStreetMap en tant que simple contributrice et a la fois comme développeuse d'outils afin d'utiliser OpenStreetMap. Ma société utilise d'ailleurs les données de OpenStreetMap pour un de nos produits.<br>
J'ai donc une approche liee a l'informatique tout en ayant un background scientifique en biochimie/biophysique assez important.<br><br><div class="gmail_quote">2010/3/26 bénédicte bucher <span dir="ltr"><<a href="mailto:benedicte.bucher@ign.fr">benedicte.bucher@ign.fr</a>></span><br>
<blockquote class="gmail_quote" style="margin: 0pt 0pt 0pt 0.8ex; border-left: 1px solid rgb(204, 204, 204); padding-left: 1ex;">Bonjour à tous,<br>
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Tout à fait d'accord avec Sébastien et Cyril lorsqu'ils soulignent la<br>
nécessité de disposer d'information sur la qualité des données pour<br>
comprendre l'usage qui peut être fait de la donnée (et aussi pouvoir engager<br>
sa responsabilité en toute connaissance de cause).<br>
<br></blockquote><div><br><br>Tout a fait d'accord avec vous. Une précédente personne a récemment évoqué la nécessité des méta données afin de permettre d'évaluer la qualité des informations géographiques. J'ai récemment été présente lors d'une "conférence" (Where Camp EU) du CTO de ESRI UK concernant le problème des méta données dans le monde géographique. Notamment, il pestait contre la directive INSPIRE qui incitait de mauvaises pratiques concernant les méta données, en regroupant des données qui ont parfois des qualités différentes. Il trouvait notamment que le système des méta données était assez cassé. C'est un point de vue intéressant pour quelqu'un venant d'une telle société. D'ailleurs, il semblerait qu'il fasse une présentation lors du State Of The Map, la conférence annuelle de Open Street Map.<br>
La qualité et la précision des données sont des éléments très relatifs a mes yeux. Pour beaucoup de gens, par exemple, une précision a plus ou moins 100m est tout a fait acceptable pour l'utilisation qui est faite des données. Il faut donc faire attention a ne pas cracher sur certaines données car elles peuvent être suffisamment bonnes pour certaines utilisations. C'est d'ailleurs en substance ce que dit le professeur Muki Haklay de UCL a Londres. Le terme anglais est good enough dans la plupart des endroits en Angleterre.<br>
Maintenant est ce qu'une précision centimétrique ou millimétrique est nécessaire dans beaucoup de cas? Je ne pense pas. Ce propos est bien sur en partie une provocation, mais il faut bien voir qu'il est possible d'aller a un point A a un point B avec un GPS grand public avec des cartes d'une qualité parfois médiocre. Nul besoin de mentionner la précision que l'on obtient avec les GPS grand public et pourtant. De plus, quand on travaille sur certaines données géographiques, on travaille généralement avec des coordonnées absolues et non relatives. Il suffit de voir les effets de la tectonique des plaques et de leurs effets secondaires comme les tremblements de terre (une ville au Chili a bouge de 10m) pour se rendre qu'il faut prendre avec une pointe de sel la précision. Je parle tectonique des plaques, mais je pourrais citer aussi bien les effets de la chaleur, des différents effets géologiques et/ou climatiques sur une carte. Il est bien connu que le lit d'une rivière n'est pas ce qui est le plus stable en termes de données géographiques.<br>
Maintenant, avec mes études, j'ai travaille avec des distances en Angstroem. Je suis donc tout a fait consciente des effets de la précision sur des distances. De la même façon, ce calcul de distance était fait dans un cadre relatif.<br>
<br><br> </div><blockquote class="gmail_quote" style="margin: 0pt 0pt 0pt 0.8ex; border-left: 1px solid rgb(204, 204, 204); padding-left: 1ex;">
On cherche à progresser sur les modèles de métadonnées de qualité (qui<br>
comprennent la généalogie des données), l'acquisition de ces métadonnées et<br>
la communication de ces métadonnées aux utilisateurs (les aider à évaluer<br>
l'adaptation des données à leur besoin, la conséquence d'incertitudes<br>
quantifiées selon les modèles du producteur sur leur application...). De<br>
nombreux scientifiques se penchent sur ces sujets et parmi eux des<br>
chercheurs de l'IGN : sur l'aide à l'édition collaborative de données<br>
qualifiées, sur l'évaluation de la propagation d'incertitudes des données<br>
dans des analyses. Une difficulté dont nous sommes bien conscients c'est de<br>
tenir compte du point de l'utilisateur sur la qualité (adéquation à son<br>
besoin) et celui du producteur (qui doit fournir des métadonnées à<br>
l'utilisateur lui permettant de faire cette évaluation) ... surtout quand<br>
l'utilisateur devient producteur.<br>
<br></blockquote><div><br>Tout a fait d'accord sur ce qui est dit. C'est d'ailleurs pour cela qu'a mon avis, il est intéressant d'avoir les deux approches. Clairement, OSM n'est pas près de disparaître vu la dynamique actuelle, mais je ne vois pas OSM comme quelque chose qui doit faire disparaître IGN. Pour le moment, OSM est plus un concurrent pour des sociétés comme Tele Atlas et Navteq.<br>
</div><blockquote class="gmail_quote" style="margin: 0pt 0pt 0pt 0.8ex; border-left: 1px solid rgb(204, 204, 204); padding-left: 1ex;">
Si cela vous intéresse, n'hésitez pas à demander des infos sur ces<br>
travaux...<br>
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Deux ref par exemple :<br>
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Girres J.-F., Ruas A., 2009, Conception of a model to evaluate geometrical<br>
imprecisions from under-qualified vector data for decision making, 6th<br>
International Symposium on Spatial Data Quality (ISSDQ'09), 5-8 July, St<br>
John's (Canada)<br>
<br>
Brando C., Bucher B., 2010, Quality in User Generated Spatial Content: A<br>
matter of specifications. In the Association of Geographic Information<br>
Laboratories for Europe (AGILE) conference<br>
<br></blockquote></div><br>C'est avec un grand plaisir que je lirais plus d'information sur ces travaux. D'ailleurs, c'est aussi avec un grand plaisir que j'invite votre service a participer au State Of The Map (Je suis membre du comité d'organisation) afin d'y présenter certains de vos travaux de recherche notamment celui qui a été fait comparant la qualité des données OSM et IGN. Je tiens a signaler que l'IGN espagnole a accepte de sponsoriser la conférence. Le thread a d'excellents points de parts et autres, et il serait dommage que cette discussion intéressante reste cantonner a cette mailing list. <br>
<br>Emilie Laffray<br>