Re: [Francophone] Données complémentaires et entretiens

Pierre-Amiel Giraud pierreamiel.giraud at googlemail.com
Mon Mar 1 10:56:16 EST 2010


Bonjour et merci pour vos réponses !

Je pense qu'il faut clarifier ici ce que tu entends par "projet libre".
> Dans mon esprit, la première chose à laquelle je pense quand j'entends
> "projet libre", c'est "projet de logiciel libre" et les exemples fusent :
> OpenLayers, GeoExt, MapFish, MapServer, GeoServer,  PostGIS ...
> Il me semble que le "projet libre" auquel tu te réfères est plutot un
> projet de mise en place d'un SIG ancré sur un territoire, réalisé sur la
> base de logiciels (et données) libres.
>
> Il y a certainement beaucoup d'exemples de telles mises en oeuvre sur cette
> liste, et je suis sûr que tu vas recevoir beaucoup de réponses. Pour ma
> part, je pense au projet GeoBretagne, et je pourrais t'en parler hors liste
> et te donner des contacts du côté de la maitrise d'ouvrage, si cela
> t'intéresse.
>

A vrai dire justement j'entendais les deux à la fois. Par ailleurs, je ne
savais pas vraiment comment qualifier OSGeo (il s'agit bien d'un projet
libre mais pas d'un projet de logiciel libre en tant que tel), et j'ai donc
choisi une formulation très générique. Quand je parle de territorialisation
d'un espace de développement, je veux dire qu'il est possible d'analyser
d'un point de vue géopolitique un espace de développement et de sociabilité,
par exemple le site OSGeo. Je sais que c'est un point de vue qui peut
paraître inhabituel voire radical, mais je prends le parti de considérer
qu'un espace virtuel est avant tout un espace et qu'on peut donc l'analyser
en tant que tel, surtout que les théories géographiques permettent
aujourd'hui de s'affranchir (plus ou moins), même pour des espaces "réels"
des distances topographiques.

Pour ce qui est des projets libres en tant que projets de cartographie de
territoires à l'aide d'outils et de données libres, c'est un autre élément
essentiel. Notamment car à travers les procédés de mutualisation et de
participation, ces projets territoriaux influent sur et sont influencés par
leurs dispositifs techniques. D'ailleurs, j'émets l'hypothèse d'une
participation d'un certain nombre de personnes aux deux types de projet
simultanément, mais cela reste à démontrer.

Je serais effectivement très content que tu m'en dises plus sur Géobretagne,
mais je vais aussi essayer d'en savoir plus sur ce qui se passe en
Aquitaine. Je sais que la société Géomatika est très impliquée dans les SIG
de la région, mais son rapport vis à vis des SIG libres me paraît on ne peut
plus flou. la seule chose que j'ai pu trouver pour le moment est qu'elle
diffuse ses logiciels et données aux collectivités "sans notion de licence",
ce qui ne signifie absolument rien, quel que soit le sens qu'on donne ici au
mot licence.


Ce n'est pas complètement exact : il y a la page wiki
> http://wiki.osgeo.org/wiki/Geodata_Repository qui est référencée depuis la
> page d'accueil du wiki OSGeo.
>
> Pour autant, c'est vrai que l'OSGeo est un géant qui boite : l'aspect
> "données libres" est bien moins développé que celui des logiciels libres.
> Tout simplement parce que nous sommes tributaires de l'extérieur pour
> disposer de nouvelles données, alors que nous avons une capacité organique à
> créer du logiciel.
>
> J'oeuvre en ce moment au rapprochement des communautés OSGeo-fr et OSM-fr
> qui, je pense, nous permettrait de pallier à ça, et aurait pour effet de
> renforcer les deux communautés en les dynamisant.
>

C'est très intéressant, je vais essayer aussi de bosser sur OSM pour mieux
comprendre les implications profondes d'un tel projet.


>
> Est-ce qu'il n'y en a pas encore (OpenStreetMap n'est donc pas affilié à
>> OSGeo?), ou est-ce qu'ils sont référencés ailleurs?
>>
>
> Non, OSM n'est pas affilié à OSGeo. Mais les communautés de personnes
> s'entremêlent, tant les intérêts se rejoignent. Tu trouveras sur cette liste
> un certain nombre de personnes également impliquées au niveau de OSM, et
> réciproquement.
> Il y a, je pense, du côté OSM cette revendication latente "nous sommes les
> nouveaux geographes (néo-géographes) et nous bâtissons ensemble librement ce
> que vous les paléogéographes n'avez pas réussi à nous offrir jusqu'à
> présent". Le rapprochement n'est donc pas simple.
>

Je vois vaguement ce que tu veux dire, mais quelle est selon toi la vraie
différence entre ces deux types de géographes? J'ai vu sur ta page OSGeo que
tu te définissais comme un neogeographer, c'est donc que pour toi la
différence est notable ou en tout cas assez importante pour faire partie de
ton identité d'acteur de ces projets? La formulation que tu utilises entre
guillemets semble teintée de mépris envers les paléogéographes, mais à vrai
dire j'ai du mal à bien comprendre ce qu'ils n'ont pas réussi à offrir :
pourrais-tu préciser?

Je me posais une question d'ordre général : comment peut-on connaître le
nombre d'adhérents à chaque mailing-list? Histoire que je puisse estimer à
combien de réponses je peux m'attendre sur la mailing-list francophone pour
mes questionnaires.

Enfin, est-ce-que je peux éventuellement te contacter en privé, hors de
cette mailing-list?

En tout cas merci, ton premier mail m'a déjà permis d'éclaircir certains
points.

Pierre-Amiel.
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