Re: [OSGeo-qc] Re: [Talk-ca] openstreetmap.ca : français/québécois...

Yves Moisan ymoisan at cooptel.qc.ca
Dim 28 Mar 11:23:43 EDT 2010


Simon Mercier a écrit :
> Encore une fois, on voit que les discussions autour d'OSM reviennent 
> toujours rapidement sur nos petites frustrations d'accès à 
> l'information géographique.  Mardi dernier au Wherecamp de Québec, il 
> s'est produit la même chose lorsque j'ai tenté de poser la question: 
> "Pourquoi OSM ne fonctionne pas au Québec?".   Il faudrait peut-être 
> garder le focus sur OSM et non pas sur la difficulté d'avoir accès aux 
> données gouvernementales québécoises.   
OSM n'est pas la panacée.  C'est une manière possible de donner accès 
aux données géographiques au plus grand nombre.  Bien sûr, puisqu'on a 
accès aux données d'OSM (et non pas à de simples "cartes") des 
organisations qui gèrent des données géographiques pourraient intégrer 
OSM quelque part dans leur modèle d'affaires.  Un groupe de Français a 
démarré un projet d'intégration de données thématiques dans OSM (CORINE, 
comme j'en ai probablement déjà parlé sur cette liste).  Je verrais très 
bien Canards Illimités intégrer ses données sur les zones humides de 
cette manière dans OSM.  Il y a une multitude de façons d'intégrer OSM 
dans un modèles d'affaires, mais avant tout je crois qu'il est utile de 
dresser un inventaire de qui a quoi et qui veut quoi.  Les constatations 
comme celles que Nicolas fait sur cette liste pour son OSBL, il y en a 
combien ?
> J'aimerais voir ce groupe (OSGeo-qc) continuer à s'organiser et à se 
> mettre en mode "Recherche de solutions".  
On ne peut plus d'accord.  Je vois le travail en deux phases, 
potentiellement chevauchantes.  Primo, l'expression du problème (phase 
de réaction).  Dans cette phase, les gens sont appelés à nommer les 
choses, à ventiler.  C'est le but de la présente liste, en partie, mais 
aussi d'éventuels blogues ou autres.   Deuxio, la réponse au problème, 
soit la recherche de solutions (phase de proaction).  Pour ça, je ne 
vois pas autre chose que de procéder à des inventaires qui mèneront à 
des constatations sur l'état de la situation et ensuite que la 
communauté s'exprime sur des solutions possibles. 
> Daniel Morissette a apporté un très bon point mardi dernier au 
> Wherecamp: selon lui, on doit comparer la situation actuelle avec la 
> données libres à celle du logiciel libre de la fin des années 
> 90...Rien n'était organisé, il n'y avait aucune structure. Et OSGeo à 
> été fondé.  Avec les données les professionnels géomatiques n'ont pas 
> encore trouvé de modèle(commercial ou communautaire) pour supporter, 
> organiser et assurer aux utilisateurs que la données libres est 
> "Fiable" et "Utilisable"!   Daniel a drôlement raison à mon avis.
>
> Une Coop de géodonnées ouvertes serait peut-être un début de solution 
> mais elle se finance comment cette coop? Avec un abonnement?    Les 
> efforts à investir pour la faire rouler sont important et elle devrait 
> être appuyée par un groupe de professionnels en géomatique pour être 
> sérieuse.
Il y a, ici encore, une multitude de formes d'organisatoins 
coopératives.  On n'en est pas encore à penser une organisation 
juridique.  Par contre, considérons ceci dans nos calculs : combien y 
a-t-il de MRC ou d'organismes gouvernementaux qui n'ont pas de moyen 
"web 2.0" de servir leurs données ?  Combien y a-t-il d'organisations 
qui utilisent des données périmées parce qu'ils n'ont pas acheté le 
dernier CD de données du ministère XYZ ?  À quelques mille piastres 
chacun (et pourrait-on inclure Hydro-Québec dans le lot, par hasard ou 
le RISQ [http://www.risq.qc.ca/] qui a probablement la plus grande 
quantité de bande passante qu Québec ?), me semble qu'il y aurait moyen 
de financer un service de données non ? 

OpenAerialMap (OAM) est en train de redécoller.  Imaginez qu'en jumelant 
ça à OSM, on aurait l'équivalent de Google hybride, mais en pas mal 
mieux pcq et les données carto seraient plus exactes et les images plus 
récentes.  Qu'est-ce qu'on fait pour aider OAM ?  Est-ce qu'on ne 
pourrait pas envisager créer un noeud dans le systèmes de serveurs d'OAM 
où les photos aériennes des municipalités seraient servies ?  Avec un 
OAM + OSM, toutes les OSBL pourraient se servir des images et des 
données carto pour faire leurs dépliants promotionnels ou, pour les plus 
grosses et les entreprises privées, pour se faire des applications web 
en intranet qu'il est impossible de faire avec les données Google.  Note 
: pour quiconque veut utiliser des données de Google ou de Yahoo ou de 
Microsoft, il faut payer si l'application n'est pas sur le web (en 
intranet par exemple).  Si une ville comme Munich peut se décider, 
peut-être pouvons-nous faire en sorte qu'une MRC ou un ministère se 
décide aussi ?  Ça va prendre un "champion" quelque part ou un 
politicien qui prenne le dossier en charge.
>
> Elle inciterait peut-être des plus petits propriétaires de données 
> comme des villes ou des MRC à verser leurs géodonnées dans OSM ou dans 
> un contenant à licence ouverte(pour ce qui ne peut être versé dans 
> OSM).  Mais il faut leur donner un retour sur l'investissement.
C'est clair que si ça ne fait que rajouter une façon pour les 
organisations de distribuer les données, le "retour sur investissement" 
est nul.  Par contre, si on en vient un jour au Québec avec un genre 
d'Obama qui impose à ses ministères de libérer leurs données, là il va y 
avoir un investissement à faire et il y a fort à parier que de 
mutualiser les efforts sera la bonne stratégie.  C'est un peu de que 
fait la géoboutique.
>
> Une OSBL pourrait également faire l'affaire.  Il existe des 
> initiatives régionales qui fonctionnes comme "L’Agence de géomatique 
> du Centre-du-Québec (AGTCQ)" 
> http://www.geomatique.centre-du-quebec.qc.ca 
> <http://www.geomatique.centre-du-quebec.qc.ca/>.  Mais encore une fois 
> la question du financement va revenir très rapidement!  Ya rien de 
> gratis dans la vie!  
C'est clair !  Surtout que ce dont on parle ici c'est de puissance de 
calcul et de bande passante.
> C'est pas toujours simple d'avoir accès à une donnée de Qualité et à 
> jour pour gratis.  Je ne suis pas contre, bien contraire, jsuis même 
> disponible pour m'impliquer, mais je me questionne?
C'est bien de se poser des questions.  Permets-moi de t'en poser une à 
mon tour.  Le MRNF, pour prendre cet exemple, distribue des cartes sur 
toutes sortes de thématiques concernant la faune : ravage de cerfs de 
Virgine, aires de nidification d'oiseaux migrateurs (ou est-ce le 
fédéral mais peu importe), etc.  Quelqu'un peut-il me garantir que les 
polygones qui désignent les ravages de cerfs, pour prendre cet exemple, 
sont exacts dans le fin fond de l'Abitibi ? 

Je postule que les données officielles sont erronées.  Reste à savoir 
dans quelle mesure.  On l'a vu lorsque les données Tiger ont été 
intégrées dans OSM aux É-U.  On parlait de 10 % d'erreurs !  Et là, ce 
sont des routes que tout le monde utilise à tous les jours, pas des 
ravages de cerfs de Virginie qu'on visite aux 5 ans.  Donc, dans ce 
contexte, quelle est la qualité des données qu'on a dans nos ministères 
?  Juste de domper ces données là dans OSM et de permettre à des 
chasseurs de valider ça, ça nous donnerait déjà des données de meilleure 
qualité.

Au plaisir,

Yves



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